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La Guérison Spirituelle

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Vivre la Méditation au quotidien, et Instruction à la Vie Spirituelle :

L'Éthique, fondement de la morale et de la souffrance, Chapitre 2


Tous les êtres, sans exception, recherchent le bonheur et veulent éviter la souffrance. Mais il est essentiel de comprendre quelles sont les causes véritables du bonheur et de la souffrance. Pour cela, il nous faut voir, dans le courant de notre vie, ce qui engendre la souffrance et, à l'inverse, ce qui procure le bonheur. En fait, lorsqu'on y regarde de près, la recherche du bonheur telle qu'on la mène ordinairement, ne procure pas le bonheur. Si nous sommes vraiment attentifs, nous découvrirons que, dans certains cas, c'est précisément la recherche du bonheur qui nous conduit tout droit à la souffrance. Si nous réfléchissons à ce qui génère l'insatisfaction, à ce qui nous rend malheureux, nous réaliserons que cela est dû à un attachement fort à tout ce qui se présente à notre conscience : des situations, des choses, des êtres, etc... Nous découvrirons également que ce que nous considérons comme important, ce qui nous préoccupe tant, n'est peut-être pas aussi important que cela. Alors, nous lâcherons prise, et nous apprendrons à entrer dans une relation différente avec les choses et les gens, à adopter un autre regard vis-à-vis de nos activités, de notre vie émotionnelle et affective. Puis, progressivement, le vrai bonheur surviendra. Dans le cas contraire, si nous persistons simplement dans notre recherche "à tout prix" du bonheur à travers la saisie et l'attachement, nous ne le trouveront jamais durablement. Bien sûr, cela demande un travail important, effectué avec sincérité, sur nous-même.

Nous devons aborder le cheminement intérieur avec clarté et bon sens. Si, sans réflexion préalable, nous disons simplement : "d'accord, j'abandonne mes désirs, mes attentes, je ne cherche plus, je ne recherche plus rien", cette manière volontariste et un peu extrême va nous faire expérimenter d'autres problèmes, ainsi qu'une nouvelle forme d'insatisfaction. La compréhension doit venir de l'intérieur. Certes, d'un point de vue relatif, la satisfaction des désirs procure un contentement, et il se peut aussi que nous obtenions certains résultats tangibles dans notre quête ordinaire du bonheur. Mais notre vision doit devenir plus précise et plus profonde : que se passe-t-il vraiment en moi-même ? Où m'ont mené par le passé, et où me mènent aujourd'hui, mes action répétées en vue de satisfaire, sans autre perspective, mes désirs et mes tendances ?... La quête du bonheur est légitime, mais il convient de s'interroger sur les moyens employés pour obtenir les résultats auxquels nous aspirons. Nous devons aussi nous demander si notre recherche est uniquement centrée sur le relatif, ou si nous visons à un bonheur plus absolu. Si nous nous engageons sur le chemin spirituel, si nous nous attachons à comprendre le fonctionnement des émotions perturbatrices, et de tous les processus à l'oeuvre dans l'esprit, si nous nous ouvrons à la Grâce de Dieu, au souffle de l'Esprit Saint, à la bénédiction de Notre Sauveur Jésus, de tous les Saints et Saintes Puissances du Paradis, des Anges et des Élus de Dieu, alors notre esprit aura la possibilité de se libérer de cette forte saisie, cause de toutes nos difficultés. Relâcher la saisie ne signifie pas du tout, comme le redoutent certains, vivre dans un monde fade, sans saveur et sans éclat. Au contraire ! En effet, au fur et à mesure que nous progressons sur le chemin, notre esprit devient de plus en plus clair, de plus en plus lucide, nos actions gagnent en justesse et en efficacité, et nous nous rapprochons de la libération ultime. J'ajouterai que dans cette perspective d'un bonheur véritable, deux démarches sont intimement liées : se comprendre soi-même, et comprendre les autres. C'est parce que nous nous comprenons de mieux en mieux que nous comprenons ce qui se passe chez les autres. Et notre amour, ainsi que notre Compassion, en sortent renforcés. C'est la porte qui ouvre vers la Paix intérieure et le vrai Bonheur...

Mon propos, je tiens à le redire en pensant particulièrement aux personnes laïques engagées dans l'existence, n'est nullement d'inciter à rejeter les aspects matériels de la vie, les possessions, la nécessaire détente, les plaisirs et les loisirs : il est légitime d'organiser matériellement sa vie et de profiter, comme on le dit, de ses bons côtés. De même, il peut être utile de se cultiver, de parfaire ses connaissances en matière philosophique, littéraire, artistique ou scientifique, et de se donner également les moyens de participer à la vie de la cité. Mais, j'ai la conviction que ces activités matérielles ou intellectuelles ne peuvent nous contenter véritablement que si elles s'exercent sur la base d'une mise en oeuvre de notre potentiel de sagesse, en faisant appel à notre sagesse intérieure. Nous ne serons véritablement comblés que si nous plaçons nos activités ordinaires dans une perspective spirituelle. C'est une constatation d'évidence car la plupart des gens, et pas seulement en Occident, place au premier plan de ses préoccupations les aspects matériels de la vie, au second plan, tout ce qui touche à la culture et au développement intellectuel, et relèguent à l'arrière plan, si tant est que cet aspect ne soit pas totalement occulté, ce que j'écris sur l'usage de la sagesse. Il me semble que tout le monde pourrait trouver un grand bienfait à renverser l'ordre des priorités, à mettre au premier plan la mise en oeuvre de la sagesse, et à placer la recherche des satisfactions culturelles, intellectuelles, et enfin matérielles, respectivement au second et troisième rangs. Lorsque je parle de ce nouvel ordre des priorités, je ne parle pas tant de la quantité de temps consacrée aux différentes activités, que de la force de l'intérêt et de l'attention portée à chacune d'entre elles. Je suis intimement convaincu que les êtres ne perdraient rien en adoptant cette nouvelle "hiérarchie des valeurs", et qu'au contraire, ils y gagneraient beaucoup en efficacité, en justesse et en bien-être sur tous les plans. Non seulement ils ne perdraient rien, et leur bien-être augmenterait, mais aussi leur vie prendrait son véritable sens...

Il est inouï de voir le nombre de personnes qui n'arrivent pas à reconnaître le Malin là ou il est vraiment présent, c'est-à-dire dans les fautes volontairement commises ( en un mot : "le Péché", qui est un acte de désobéissance à Dieu). Il est donc nécessaire d'écouter les enseignements de Jésus, Notre Sauveur, de connaître les Saintes Écritures, de prier beaucoup, bien, et toujours (Saint Luc 21,36), et de méditer. Nombreux sont ceux qui disent : "j'ai trop à faire, je n'ai pas le temps de réciter toutes ces prières, de méditer, ni d'aller à la Messe". La Très Sainte Vierge leur répond Elle-même : "Chers enfants, on ne vit pas seulement de son travail on vit aussi et surtout de la Prière !". Une autre fois, Elle a ajouté : "Mon Fils, quand tu dis : je vais à la Messe quand j'ai le temps ou je prie quand j'ai le temps, c'est comme si tu disais à Dieu : Seigneur, Vous n'êtes rien pour moi ! ". Après cela, comment nous étonner qu'une Délivrance tant espérée n'arrive pas ?... Dans un autre message privé, la Vierge Marie dit maternellement : "Mes chers enfants, éteignez votre télévision. La télévision vous a détruits, et vous a enlevé le goût de la prière. Éteignez votre télévision, et vous serez étonnés de la quantité de temps que vous aurez à votre disposition pour prier". La Sainte Vierge aime beaucoup les petits sacrifices, ceux que l'on nomme, en italien, les "Fioretti" (petites fleurs), et qui consistent à se priver de ce que l'on préfère pour éloigner le Malin lors d'une Délivrance (friandise, café, alcool, drogue, cigarette, glaces, images obscènes, etc...). Mais il faut surtout faire abstinence de télévision ou d'internet, afin de consacrer du temps à la Prière, à la Méditation et à l'Adoration. Enfin, il faut nous abandonner à la Volonté Paternelle de Dieu et au Très Saint Coeur de Marie.

Il arrive que le Père Céleste permette des épreuves qui déconcertent, mais c'est toujours pour notre bien même si nous ne le comprenons pas sur le moment. Parlant de deux personnes qui souffraient beaucoup, la Très Sainte Vierge dit : "Eux aussi étaient mes Fils, mais c'est pour les sauver que j'ai permis cela". Si nous doutons de cette vérité, dans la pratique cela revient à dire que nous ne croyons pas à la Bonté de Dieu, ni qu'Il est Notre Père, ce qui est, souvent, le dernier et le plus terrible obstacle auquel s'accroche le Malin afin de nous empêcher d'arriver à la Délivrance. C'est pour cela que nous devons faire attention à ne pas tomber dans ce terrible piège.

Le Très Cher Saint et Stigmatisé Padre Pio disait : "Certains hommes et femmes n'ont même pas peur d'offenser Dieu. Il est tellement loin de leurs préoccupations ! Cela est dû à leur ignorance ! Ils ne se posent même pas le problème de son existence ! Par contre, ceux-là ont peur d'eux-mêmes. C'est pourquoi ils sombrent dans la distraction et l'abrutissement. Pour que l'homme et la femme puissent retrouver leur dimension totale, les pieds solidement appuyés sur la Terre mais la tête au Ciel, la Prière est un passage obligé devant le malheur d'une humanité qui a perdu Dieu, il faut donner à Dieu cette Prière d'Amour propitiatrice et réparatrice que les hommes et les femmes lui refusent".

Tout homme, toute femme, cherche à être heureux... Mais de quel bonheur s'agit-il ? S'agit-il d'un bonheur superficiel et qui, finalement, décevra d'une manière ou d'une autre ? Ou s'agit-il de trouver un bonheur plus profond et durable ? Je ne peux parler seulement que de ce que je sais : dans le Psaume (33,13), il est dit : "Quel est l'homme ou la femme qui veut la vie, et désire voir des jours heureux ?". De plus, le livre des Psaumes, qui est la substance même de la Prière, commence par une béatitude : "Heureux est l'homme qui n'entre pas au conseil des méchants, qui ne suit pas le chemin des pécheurs, ne siège pas avec ceux qui ricanent, mais se plaît dans la Loi du Seigneur et la récite jour et nuit ! Il est comme un arbre planté près d'un ruisseau qui donne du fruit en son temps jamais son feuillage ne meurt, tout ce qu'il entreprend réussira" (Psaume 1,1-3). Ceci rejoint la loi de causalité (le lien entre la cause et l'effet) que l'on appelle le "Karma" chez les bouddhistes et les hindouistes, et met donc en lumière la nécessité d'éliminer le Karma négatif et de favoriser le Karma positif en s'engageant sur un chemin spirituel et en suivant une éthique de vie sérieuse afin de connaître le bonheur véritable. Je le répète : de quel bonheur s'agit-il, et par quel moyen peut-on atteindre ce bonheur-là ? Si on ne poursuit que des plaisirs immédiats, on les aura, mais on sera très vite déçu. On retrouvera ce qu'a expérimenté le Bouddha historique à 29 ans : la maladie, la vieillesse et tous les malheurs inhérents à l'existence humaine. Quel est le véritable bonheur et le moyen de l'atteindre ? Dans son premier discours public, "le Sermon sur la montagne", le discours dit "Des Béatitudes", le Christ apporte des éléments de réponse :

"Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux.

Heureux les doux, car il recevront la Terre en héritage.

Heureux les affligés, car ils seront consolés.

Heureux les affamés et les assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés.

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

Heureux les coeurs purs, car ils verront Dieu.

Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés Fils de Dieu.

Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux."

(Évangile selon Saint Matthieu 5,3-10)

Certaines des Béatitudes sont paradoxales : "Heureux les pauvres", "Heureux ceux qui sont persécutés", etc... Cela nous montre que nous sommes appelés à un bonheur qui n'est pas celui du monde, et que la souffrance elle-même, lorsqu'elle s'impose à nous sans que nous ayons, bien sûr, à la rechercher d'une manière morbide et masochiste, est une école pour comprendre le vrai bonheur : elle peut devenir un chemin vers ce dernier. La souffrance dénonce les faux bonheurs et conduit au bonheur véritable, lequel commence en ce monde mais ne trouve son achèvement que dans l'autre, lorsque nous serons dans la Vision Béatifique. Oui, à travers l'expérience de la souffrance, l'individu peut apprendre à progresser vers la libération. Nous en trouvons un exemple dans la vie d'un Lama bouddhiste de la lignée Kagyu, un grand Maître appelé Gampopa, et qui fut l'instructeur du premier Karmapa. Dans la première partie de sa vie, Gampopa était marié, avait des enfants et exerçait la profession de médecin. Dans la région où il vivait avec sa famille, une grande épidémie survint, provoquant de nombreux morts, dont sa femme et ses enfants. En très peu de temps, Gampopa perdit tout ce à quoi il tenait le plus. Il prit alors conscience de l'Impermanence de toute chose, et de la souffrance liée à l'attachement. Cette prise de conscience fut à l'origine de sa décision de quitter la vie ordinaire et de suivre le chemin de la pratique spirituelle. Plus tard, ayant pratiqué et médité sous la conduite de Milarépa, il devint l'un des principaux fondateurs de la lignée Kagyu qu'il transmit.

L'expérience de la souffrance peut être utile ou non, car tout dépend, en fait, de notre compréhension et de notre aptitude à tirer des leçons de ce que nous vivons. Dans le cas de Gampopa et de bien des Saints et des Saintes, non seulement l'épreuve traversée leur fait comprendre comment fonctionne leur rapport au monde, et à Dieu, mais elle leur ouvre aussi les yeux sur le sort commun de tous les êtres. Il vaut mieux alors se donner les moyens d'évoluer, de se transformer et de mettre en oeuvre un changement intérieur en utilisant des méthodes appropriées. Gampopa, dans ce cas-là, y est effectivement parvenu. Dans ce sens, on peut dire que la souffrance lui a été utile pour découvrir le bonheur véritable. Mais cela ne signifie nullement que, pour évoluer, nous ayons à rechercher la souffrance, ni à nous placer dans des situations de souffrance. Pas du tout ! Cela signifie plutôt que si nous rencontrons la souffrance, parce que tel est le sort commun, selon la manière dont nous la "vivrons", elle pourra nous aider à mieux nous comprendre ainsi qu'à mieux comprendre l'Univers qui nous entoure.

Il est bon de s'interroger et de tenter de trouver des réponses : pourquoi cela arrive-t-il ? D'où cela vient-il ? Comment se fait-il que cette situation me fasse autant souffrir ?... Mais j'insiste sur le fait qu'il n'est absolument pas nécessaire de chercher la souffrance ou de faire perdurer des situations de souffrance, pour évoluer. La tradition chrétienne a développé tout un discours, au nom de la souffrance rédemptrice du Christ, sur la nécessité de souffrir, de "porter sa croix", ce qui est critiquable, car cela revient finalement à considérer que toute souffrance est salutaire en tant que telle. C'est vrai qu'il existe un courant chrétien "doloriste" qui a abusé du Mystère de la Croix, lequel est absolument central dans la Révélation chrétienne. Après sa Résurrection, Jésus affirmait lui-même avec force aux pèlerins d'Emmaüs : "Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans Sa Gloire ?" (Saint Luc 24,26). Il y avait donc une mystérieuse nécessité de la Passion. Mais la Pâque, comme l'indique le mot hébreu, est un passage. Le Christ devait "passer" par cette souffrance rédemptrice. Toutefois, il n'y est pas resté ! Donc, "barboter" dans la souffrance, se complaire dans la souffrance, ce n'est pas chrétien. C'est seulement un passage obligé que tout être humain connaît à un moment ou à un autre de sa vie (comme la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort), et qui opère une purification à l'instar d'un creuset de feu. Mais ce n'est qu'un passage... Toute forme de spiritualité qui se complaît dans la souffrance pour elle-même n'est pas chrétienne, ce qui est, par ailleurs, très dangereux ! Vous connaissez cet épisode de l'Évangile où Jésus, après la dernière Cène, se trouve dans le Jardin des Oliviers où il souffre son agonie. Sachant à quelle mort il va être condamné, il a une réaction très saine, il dit : "Abba, Père ! tout T'es possible : éloigne de moi cette coupe !" (Saint Marc 14,36). Donc, le Christ n'en demande, et n'en redemande pas dans le style : " Ah, mon Dieu, fais-moi souffrir !". Pas du tout ! Mais, en même temps, il ajoute par amour : "Pourtant, pas ce que je veux, mais ce que Tu veux !"... L'amour est plus fort que la souffrance. Et la souffrance acceptée manifeste la vérité de l'amour. Pouquoi donc, s'Il était Dieu, fallait-il que le Christ souffrît pour sauver les hommes ? Parce que le Christ, qui est venu comme Sauveur et comme Rédempteur, a pris sur Lui tous les péchés du monde pour nous en libérer. Il est vrai, quand on réfléchit théologiquement à ce Mystère de la Rédemption, que le Christ, à la rigueur, aurait pu nous libérer par un seul sourire. Il suffisait qu'Il se fît homme. Autrement dit, et on a tout-à-fait raison de le souligner, l'Incarnation suffît, car, par elle, "nous pouvons avoir part à la Divinité de Celui qui a pris notre humanité", selon la belle formule liturgique. Pourquoi, dès lors, la Passion du Christ était-elle nécessaire ? Certainement pas pour apaiser le "courroux" de Dieu le Père, comme on a pu aussi le penser dans une certaine compréhension erronée du Christianisme, mais pour témoigner sa solidarité avec l'humanité souffrante. Quelle résonance aurait en effet eu pour nous, qui souffrons, la parole et le témoignage d'un Christ qui n'aurait connu que des moments de bonheur, qui n'aurait en rien été engagé et solidaire par rapport à notre condition humaine, à notre destin de souffrance ? A travers l'Incarnation du Verbe, Dieu a voulu devenir homme comme nous, et prendre ainsi la condition humaine, jusque dans ses aspects les plus tragiques. Et ce qui a changé depuis la Passion du Christ, ce n'est pas la souffrance, car nous continuons tous à souffrir, mais le regard que nous pouvons porter sur elle. Puisque Dieu lui-même a éprouvé la souffrance, nous pouvons, nous aussi, en prenant appui sur Lui, faire de ce mal un Bien et transformer cette souffrance en amour. C'est pourquoi, la souffrance est véritablement le creuset qui transforme le plomb en or. Toutefois, comme je l'ai déjà dit, nulle personne ou pratiquant spirituel ne devrait se sentir tenu d'appeler à elle des situations de souffrance. Mais lorsque la souffrance est présente, elle peut devenir un champ d'expérience pour augmenter notre compréhension, et un tremplin pour une transformation intérieure. Nous rencontrons nécessairement des souffrances dans la vie de tous les jours, et nous sommes spectateurs de souffrances collectives partout dans le monde. C'est une bonne occasion de s'exercer à mieux comprendre les véritables causes de la souffrance. Bien sûr, cette recherche n'est pas toujours aisée, mais, si l'on prend le temps, si l'on fait montre d'un peu de persévérance, on obtient progressivement des réponses...

Le Saint Père Giacomo Filon, mort à Lourdes le 21 juillet 1948, disait : "Comme tu vois, le Bon Dieu t'aime bien, il permet cette épreuve, (...) dans les tourments et la souffrance pour voir notre fidélité et notre amour envers Lui, et pour nous faire acquérir beaucoup de mérite (...) Dans la douleur il ne faut jamais nous abattre et nous décourager, mais nous devons être contents, et Le remercier de ce grand bienfait (...) tâchons de souffrir avec Patience et résignation". En supportant toute chose pour l'amour de Jésus, avec le temps, les choses changent, tout est Impermanent...

Donc, pour conclure, face à la souffrance, tout dépend de notre attitude d'esprit et de notre motivation. Cette remarque peut d'ailleurs être généralisée à l'ensemble de la vie pour tous. Dans une certaine attitude de fermeture, de repliement sur nous-mêmes, nous restons dans la souffrance, et cette souffrance nous isole. Mais dans une attitude fondée, autant que faire se peut, sur la compréhension, l'acceptation bien comprise et l'ouverture sur autrui, malgré la souffrance, nous ressentirons que notre vie garde tout son sens, et nous aurons la sensation que nous sommes vraiment en position de faire quelque chose de profondément utile en faveur des autres. Il faut relier ces réflexions sur l'attitude que l'on peut adopter vis-à-vis de la souffrance avec ce que j'ai dit sur l'Impermanence. Nous pouvons méditer et étudier avec attention la vie des grands Maîtres du passé, des Saints et des Saintes. Lorsqu'on regarde la manière dont ils ont vécu et considéré leur existence, nous constatons que ces êtres, à travers leur prise de conscience spirituelle, ont peu à peu développé la perception aigüe que tout ce qu'ils pouvaient accomplir, créer et mettre en place dans l'ordre ordinaire du monde, était irrémédiablement soumis au changement, et susceptible d'être détruit, dispersé, réduit à néant, et que le bonheur extérieur qu'ils rencontraient, fragile et évanescent, impermanent, pouvait aussi se muer en souffrance. Lorsque, nous aussi, nous comprenons que tout ce qui nous paraît habituellement capital dans l'existence, que tout ce vers quoi nous inclinent nos attirances et nos penchants (toutes les choses et les gens auxquels nous sommes liés) est fondamentalement instable et peut, à tout instant, nous être ravi, que nous ne pouvons jamais rien garder de manière certaine, alors grandit en nous une certitude : il est insensé de vouloir s'accrocher de toutes nos forces aux "choses de la vie" et de déployer tant d'efforts pour les retenir. Je ne dis surtout pas que nos centres d'intérêt et ce que nous vivons plus généralement n'ont pas une grande importance : il est évident que cela est et reste très important pour nous ! Mais j'évoque simplement là une réflexion développée par tous les grands êtres du passé, fondée sur leur expérience personnelle qui les a conduits à une profonde compréhension de la nature du monde et de leur propre vie.

C'est cette même compréhension qui peut nous amener à relâcher la "saisie" à l'oeuvre en permance dans notre esprit. Alors, à l'instar de ces grands Maîtres, nous expérimenterons une liberté beaucoup plus grande, un contentement et une aisance intérieure qu'il nous était impossible de goûter jusqu'alors, du fait que notre esprit était tendu et accaparé par tous les objets mondains, l'espoir de les conquérir et la crainte de les perdre. Il nous sera, dès lors, très facile de conserver notre énergie pour le chemin spirituel, celui-ci devenant l'affaire prioritaire de notre existence. Ainsi, la poursuite du but de l'Illumination s'effectuera de manière naturelle et sans obstacles. Ayant pris conscience que rien ne peut être conservé pour toujours, notre esprit sera alors largement disponible pour rechercher ce qui jamais ne passe : le Bonheur.

Il faudrait ajouter quelque chose dans ce sens, mais aussi afin de dissiper une mauvaise compréhension du message chrétien qui ferait de la Terre "un lieu de souffrances" et placerait le bonheur uniquement dans la Vie Éternelle. Dans L'Évangile, Jésus dit : "En vérité, je vous le dis, nul n'aura quitté maison, femme, frères, parents et enfants à cause du Royaume de Dieu, qu'il ne recevra bien davantage en ce temps-ci, et dans le temps à venir dans la Vie Éternelle" (Saint Luc 18,29-30). Il y a vraiment une récompense dès ici-bas, mais qui n'est qu'un commencement par rapport à la béatitude. Et, comme celui ou celle qui s'engage dans la pratique de la vie spirituelle et de la Compassion en fait l'expérience, tout comme moi depuis de nombreuses années, les moments de tristesse et les contrariétés sont sans cesse éclipsés par les moments de joie véritable d'une vie consacrée à la Méditation, à la Prière et à la Contemplation de Dieu. La joie domine donc la souffrance parce qu'on l'accepte par amour, et que l'amour donne la joie. Quelquefois, la souffrance peut aussi être l'aliment de l'amour, quand elle est une preuve indubitable de l'amour. Plus l'amour est nourri, plus il répand la joie.

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